A LA DECOUVERTE DU TRES PROMETTEUR PAOLO EYOUM
Qui est Paolo EYOUM ?
Je suis un jeune artiste Camerounais né le 1er Aout 1972 à Douala et faisant dans du Makossa.
Dans quelle circonstance arrivez-vous dans le domaine musical ?
La musique pour moi est un don, car depuis l’enfance, je faisais déjà des petites représentations dans mon quartier. Bien après, j’ai continué avec des concerts scolaires avec pas mal d’artistes connus aujourd’hui comme Longue Longue, Sergeo Polo. J’ai participé au concours de la chanson « Mutzig »,au concours Satzenbrau qui fut à l’époque le tout premier concours organisé par Guinness. J’y suis sorti troisième derrière Longue Longue et le Faadah Kawtal. Par la suite, je me suis lancé dans les cabarets de la ville, j’y ai rencontré pas mal d’artistes, j’ai également presté dans le cabaret « la belle époque » de Moise Bangtéké et Nadia Ewandé. Après moult réflexions, j’ai arrêté la musique pendant 10 ans pour continuer mes études. Mais un jour, Sergeo Polo m’a appelé pour m’inciter à recommencer dans la musique. J’ai donc été obligé de recommencer à prester dans les cabarets pour reprendre les mécanismes. C’est après tout celà que Sergeo polo a décidé de produire ce premier album « Viens me bercer».
Combien de titres comporte votre album?
Sept titres qui abordent des sujets divers comme l’amour « viens me bercer », les problèmes sociaux, une chanson pour marquer mon appartenance culturelle et bien d’autres rythmes plus endiablés.
On sait que vous avez été produit par le Roi Polo XIII, quelles relations entretenez-vous avec ce dernier ?
Oh ! Je dirais que ce sont des relations de famille puisque Sergeo Polo c’est mon neveux et il m’aide énormément dans l’évolution de ma carrière.
On a remarqué aujourd’hui que c’est tout le monde qui veut faire de la musique avec des textes qui frisent la pornographie. Quel est votre avis à ce propos ?
Je pense que chaque personne sait ce qu’elle veut et ce qu’elle cherche. Il y’ a d’une part ceux qui veulent simplement se faire un nom et des aventuriers et d’autre part, il existe des personnes sérieuses qui respectent ce qu’elles font et qui réussissent depuis plusieurs années. Par aileurs,la faute revient aussi aux mélomanes qui acceptent également du n’importe quoi.
Est-ce que la chaîne producteur-promoteur-distributeur assure son rôle dans l’accompagnement artistique ?
Je pense que non : en ce qui concerne les producteurs, je dirais qu’il n’en existe plus au Cameroun. En fait, il faut savoir que c’est le producteur qui fabrique l’artiste mais faute de moyens, l’artiste est condamné à lui-même. Mais le paradoxe est que les managers commencent à s’intéresser à toi lorsque tu as déjà un nom.
Quelles sont les artistes qui vous ont inspiré à vos débuts ?
J’apprécie beaucoup Ngallé Jojo et Hoigen Ekwalla.
Si on parlait à présent de l’épineux problème de la piraterie qui a pris une tournure plus qu’inquiétante dans notre pays. Que faut t-il faire pour enrayer ce phénomène ?
La meilleure chose à faire au Cameroun serait de créer des points de ventes agréés d’une part, de baisser le prix de vente des cd d’autre part. Ceci pourra permettre à toutes les bourses de s’approprier des œuvres originales.
Que pensez-vous de l’initiative ARTISTYCAM ?
Cette initiative vient à point nommé surtout qu’à l’heure actuelle les artistes sont découragés et ne savent plus à quel saint se vouer. Une structure comme la votre va redonner espoir aux artistes et donner la possibilité aux artistes en herbe de se faire connaitre et de pouvoir travailler dans des conditions professionnelles. Je vous encourage et vous exhorte à beaucoup travailler car l’artiste doit être conseillé et suivi dans sa carrière.
Un souhait pour l’évolution de la culture Camerounaise ?
Je souhaite que les choses puissent véritablement changer, que les répartitions des droits d’auteurs soient équitables./